mercredi 7 octobre 2009

LE PARADIS ÉTAIT-IL SUR TERRE ?


Le 5 octobre 2009

On apprend que les 9/10e des girafes du Kenya ont disparu en 20 ans. Les nomades Masaïs, devenus trop nombreux, ont été contraints de se stabiliser et de pratiquer l’agriculture sur des terres désormais interdites aux girafes qui furent abattues à première intrusion.
Rappelons que ce scénario se répète avec toutes les espèces sauvages qui subsisteront un temps, dans les réserves au mieux, et au pire, dans les zoo.
Ainsi en quelques douze mille ans, la race humaine aura-t-elle mis fin à la liberté des grands mammifères si ce n’est à leur vie. La fin du nomadisme chez les hommes coïncide avec celle de la faune sauvage. Nous vivons les derniers instants des uns et des autres.
Le Néolithique, c’est à dire l’invention de l’agriculture et de l’élevage, présenté partout comme le premier grand bond en avant de l’aventure humaine, a donc abouti à un gigantesque génocide des grands mammifères.
Pourtant les études portant sur les rares hommes encore nomades, ont montré que ceux-ci menaient une vie qui nous paraît de rêve, en se consacrant quelques heures par jour à la chasse, la pêche ou la récolte de graines et fruits, toutes activités de loisir fort appréciées de nos contemporains! En outre le taux de mortalité infantile chez les nomades, sélection naturelle oblige, est tel que la population n’augmente guère. La pression sur l’environnement reste négligeable car ces hommes ne font que passer.
La Bible a fort bien relaté, en accéléré, ce désastre que fut le passage au Néolithique. Le Paradis, représente la période nomade bénie et l’on peut regretter qu’Eve ait cueilli une pomme de trop. Précipités sur terre, Adam et sa compagne ont eu, au quotidien beaucoup plus de travail, et beaucoup plus de soucis pour préserver leurs récoltes. En outre, dés la génération suivante, leurs fils Abel et Caïn se querellèrent à mort pour s’être spécialisés l’un dans l’élevage et l’autre dans l’agriculture. Ce n’était, hélas, que le premier des conflits entre éleveurs nomades et agriculteurs sédentaires.
De nos jours, dans les pays développés, moins de 5% de la population se consacre dans la paix à l’élevage intensif ou l’agriculture industrielle, mais la pression sur l’environnement s’avère insupportable pour la planète.
Mais comment retrouver le Paradis ?

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