vendredi 18 septembre 2009

L’HOMO EST-IL SAPIENS ?

Le 14 septembre 2009

L’accroissement aussi rapide que soudain de la population humaine est à l’origine de la plupart des problèmes écologiques mettant en cause l’avenir de l’homme et d’une large part du monde vivant. Rappelons qu’il a fallu près de 200 000 ans pour que la population mondiale atteigne, en 1800, le premier milliard. Tout se détraque avec l’avènement de l’ère industrielle : 2 Mds en 1930, 6,7Mds en 2009 et 10 Mds annoncés pour 2050 ! Les méfaits de cette croissance sont encore accrus par une urbanisation galopante puisque la population des villes atteint 50% de la population mondiale.
Ce phénomène d’ accélération, très perceptible à l’échelle d’une génération, semble curieusement occulté par tous les médias car il gêne ceux qui font l’opinion : hommes politiques ou religieux, membres des ONG, du corps médical etc. Les émissions, les colloques, les livres sur l’écologie se multiplient; nous croyons tout savoir sur les dangers qui nous menacent mais jamais le problème démographique n’est abordé.
Difficile d’ailleurs de nous représenter ces milliards d’hommes. Il faudrait des chiffres simples. Dire, par exemple, qu’en 1960 il y avait deux personnes par hectare de terre arable et qu’en 2050, il y en aura 6 ! A cette échelle tout devient clair.
Comme tous les acteurs du monde végétal ou animal, les hommes sont là pour se reproduire. Mais chez tous les êtres vivants, celui qui ne peut plus procréer doit bien vite disparaître. C’était encore souvent le cas chez les humains avant le XIX e siécle. Mais aujourd’hui une femme survit en moyenne 40 ans après qu’elle soit devenue infertile dans les pays développés.
Par ailleurs le Créateur, dans sa sagesse, avait prévu pour chaque race des prédateurs, allant des bactéries aux animaux, qui préservaient un équilibre global satisfaisant. Si les mulots se multipliaient trop, les buses se multipliaient à leur tour et rétablissaient l’équilibre en éliminant les plus faibles. Cette sélection naturelle faisait survivre les mieux adaptés et empêchait qu’une seule race ne devienne dominante.
Tout a changé en deux siècles. L’Homme a éliminé ses grands prédateurs et, les progrès de l’hygiène et de la médecine aidant, a fait reculé l’âge de la mort. Certains optimistes annoncent déjà que les120 ans, soit le double de l’âge actuel de la retraite chez nous, deviendront bientôt la norme ! Si l’on ne peut que se réjouir de ces progrès médicaux, il faut aussi s’interroger sur leurs effets secondaires, face noire du progrès en général. Qui nourrira alors les hommes, sachant que plus d’un milliard d’entre eux souffrent déja de la faim ? Nul ne s’y intéresse. Pourtant l’actualité chaque jour nous interpelle avec des signes avant coureurs de catastrophes. Comme toujours dans l’histoire, nous fermons les yeux. C’est pourquoi j’ai souhaité ouvrir ce blog pour traiter au quotidien des effets pervers de l’hyper démographie sans aucune censure politique, économique ou dogmatique.






EMPOISSONEMENT OU EMPOISONNEMENT ?

Le 17/09/09

Les élevages de saumon du Chili sont ravagés depuis fin 2008 par une grave épidémie, et la production ne pourra reprendre que sur un autre site et pas avant 2012.
La cause en serait une surexploitation (40 kg de poisson par mètre cube d’eau contre 5 kg en Norvège) ainsi qu’une surconsommation d’antibiotique (250 fois plus élevée qu’en Norvège)
Triste nouvelle pour le Chili et pour les pauvres pêcheurs qui avaient abandonné la pêche artisanale pour se consacrer à cette activité plus rémunératrice.
Pourtant si cette nouvelle retient mon attention, c’est qu’elle illustre parfaitement les dangers à terme de tout élevage industriel, qu’il soit terrestre ou maritime.
Pour faire vivre ces prisonniers dans un espace aussi réduit, il faut en effet employer des doses sans cesse croissantes d’antibiotiques, de pesticides. Ajoutons quelques bonnes doses d’hormones de croissance pour obtenir plus vite des sujets bien dodus. Jusqu’au jour où comme au Chili, la mer est tellement empoisonnée que même aucune espèce sauvage ne peut s’y maintenir. La réglementation de l’usage de ces produits toxiques existait bien, mais nul ne la respectait. Ce n’est pas comme en France où les élevages industriels de porc sont bien surveillés comme chacun sait.
Autre inconvénient de ces élevages : il faut plusieurs kilos de petits poissons pour obtenir 1 kg de gros poissons. Pas de problème, la pêche industrielle avec ses filets dérivants gigantesques, pourvoit les élevages en petits poissons. Résultat : les gros poissons sauvages dont les ressources diminuent disparaissent ou cessent de grandir. Car, on l’avait oublié, les poissons ne deviennent gros qu’en mangeant les petits !
Enfin, il est aberrant d’entasser dans des espaces aussi réduits une seule espèce animale ou aquatique. La moindre épidémie lui est fatale.
En quelques dizaines d’années, la pêche industrielle a pratiquement vidé la mer de certaines espèces alors que des experts nous expliquaient qu’on nourrirait beaucoup plus de monde avec des poissons d’élevage.
Nous savons maintenant que dans les pays développés une surconsommation de protéines d’origine animale implique partout le recours à des élevages industriels de poulets, porcs, poissons etc qui polluent leur milieu. Ce modèle est pourtant imité par les consommateurs des pays en voie développement dés que leur niveau de vie s’accroît, avec les mêmes effets pervers.


Mais avec quoi nourrira-t-on les 9 milliards d’hommes annoncés ?

4 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. C'est vrai que ce blog pose un vrai problème et une bonne question de fond, comment nourrir ces 9 milliards d'hommes ?? avez vous des solutions
    monkey

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  3. Très bien ce diagnostic. J'adhère. Mais on attend aussi des solutions. Sauf si cela consiste à supprimer en priorité "les femmes infertiles" (les + de 45 ans...) ! Les hommes étant capable de "procréer" jusqu'à un âge avancé, je suppose qu'ils seront épargnés...
    Camille

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  4. Après "pourquoi j'ai mangé mon père" ; faut-il que écrire" pourquoi j'ai tué mon infertile de mère ?"

    Benoît

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