samedi 31 octobre 2009

LYNCHAGE MEDIATIQUE
Faut-il tuer Nicolas Hulot ?

Le 31/10/09

Un ancien ministre de « l’Education » Luc Ferry, s’appuyant sur les travaux d’un de ses prédécesseurs Claude Allègre, puis un professeur au Cnam, Jean de Kervasdoué, s’en sont pris récemment dans les colonnes du Figaro à Nicolas Hulot. Pour le premier c’est « un écologiste de le peur dont la logique médiatique fait merveille mais qui rejoint le mythe totalitaire de la croissance zéro ». Pour l’autre « l’idéologie que symbolise Nicolas Hulot est l’idéologie de passion … où seule l’émotion passe et avec elle la paralysie ».
Et nos deux chroniqueurs de se retrouver (est-ce pur hasard ?) pour vanter les mérites de la science en général et des OGM en particulier pour doubler la production agricole mondiale et nourrir tous les habitants de la planète.
Ces chantres de la croissance semblent ignorer que depuis deux siècles cette fameuse « croissance » a concerné seulement une fraction de la race humaine à laquelle ils ont la chance d’appartenir. Pour le reste de l’humanité et la plupart des autres espèces animales ou végétales vivant sur la terre ou dans les eaux cette croissance s’est traduite, au pire par une totale disparition, ou au mieux, une régression telle que l’on craint déjà pour leur survie. Sans parler des ressources minérales fossiles ou de l’eau potable qui s’épuisent. Bref, à l’échelle de la vie sur cette planète, la « croissance » n’a jamais existé si ce n’est dans l’imagination égoïste des Occidentaux.
Autant le dire tout de suite, je ne connais rien aux OGM, à leurs tares ou à leurs vertus mais la tentation de confier à 1 ou 2 variétés seulement de blé, maïs ou soja le soin de nourrir tous les hommes me paraît une nouvelle manifestation de la folie qui s’empare parfois des savants. On le sait maintenant, une maladie, une épidémie qui toucherait l’une de ces plantes OGM pourrait se répandre sur la Terre à une vitesse suffisante pour conduire à la famine une partie de l’humanité.
La vie sur cette Terre n’est possible que dans la diversité. La quasi-totalité des espèces y ayant vécu ont disparu et nous descendons nous-mêmes de ceux qui ont su s’adapter grâce à d’infimes différences génétiques.
La « croissance » pour nos anti-Hulot repose sur une ou deux variétés de plantes OGM. Elle implique, pour développer ces cultures, de continuer à raser les forêts équatoriales qui contiennent 90% des espèces vivantes et disparaissent au rythme effrayant de 6 stades de foot à la minute.
Comprenne qui pourra.
Alors qui faut-il tuer : Hulot ou les savants fous ?

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